Le Banc…
Posé là, juste à cet endroit
Entièrement fais de bois
Se tenant bien droit de ses finitions
De quelques vices et petits boulons
De sa place il ne bougera point
De la rosée des petits matins
A l’aube du crépuscule
Qui sonne le préambule
De nuits au clair de lune
Que nul n’importune
Oh combien il en a vu?
Combien en a-t-il entendu?
Oh combien y sont venus?
Chevalier du temps affrontant les saisons
Son unique direction, ce même horizon
Il se fait volontiers servitude
A chacun en quête de quiétude
Pour un temps baisser les armes
Et y déverser le poids des larmes
Se regorger de tous les espoirs
Qu’on revête comme un foulard
Et sentir le bien-être de ce doux parfum de sérénité
Aux fragrances de bonheur dans la fleur de simplicité
Oh combien il en a vu?
Combien en a-t-il entendu?
Oh combien y sont venus?
S’y installer le temps d’une pause
Où reprendre son souffle s’impose
S’y amuser autour dans la camaraderie
S’y poser le temps d’un café et viennoiserie
D’autres y viennent pour s’enlacer
Et tendrement s’y sont embrassés
Ou juste de sa profondeur regarder
Cette nature si belle et s’en imprégné
Admirant sa générosité
De l’automne à l’été
Oh combien il en a vu?
Combien en a-t-il entendu?
Oh combien y sont venus?
Tu vois mon amie, nous aussi on ira s’y asseoir
Sur un banc nous rappeler toutes nos histoires
Habillées de nos sourires
En mémoire de nos souvenirs
Nos regards traversant le temps sans ride
Et nos gestes tremblants, plus aussi fluide
Le temps happe lentement notre jeunesse
Pour en retour nous donner la sagesse
Il aura laissé ses traces sur nos visages
De son passage c’est le prix du voyage
Mais jamais il n’aura à dessein
Notre amitié ce beau et précieux lien
Stéphanie Hébert