A l'intérieur le jour s'infiltre,
Entre les volets clos qui filtrent,
La lumière, qui vient mordiller,
Les paupières encore encoquillées,
Il est pénible de sortir du nid douillet,
Quelques minutes on aspire à grappiller,
Les pieds à terre et se tortiller,
Jusqu'au café et biscuits vanillés,
Le teint blafard et cheveux en bataille,
Dans le brouillard les yeux tiraillent,
Réveil difficile comme louper le virage,
Reflets dans le miroir en font le témoignage,
Cet objet posé sur le mur et préside,
Renvoyant nos reflets si limpides,
Muet il ne sera point bavard,
Accessoire lisant bien des histoires,
Au travers de chacun des regards,
Les rêves et les cauchemars,
Les peines et les espoirs,
Inscrits dans les regards,
Des sourires qui affichent le bonheur,
Des larmes qui sur les joues se meurent,
Devant chaque jour on s'y attarde,
Sans briser le silence on bavarde,
Le temps de quelques coquetteries...
Stéphanie Hébert